dimanche 22 janvier 2012

Petit tour d'horizon



  Dernières observations en mer

 
 La fameuse cale d’Amsterdam


 On se croirait au camp orel…




 Ca y est, je me repère







Le bar du Skua, lieu central de la base


Les monts Vénus supérieur et inférieur


 J’ai oublié ma Board !!


Épais velu

mercredi 4 janvier 2012

KERGUELEN



Arrivée le 12.12.11



Deux nuits blanches –ou plutôt gris clair- devant et derrière les platines, et voici cette île si attendue qui s’offre à nos yeux fatigués. Elle les tient en alerte : malgré le poids des paupières, ils ne peuvent se résigner à nous laisser dormir tant le spectacle de la terre australe les ébahit. Pas de sentiment de désolation à la vue de ces monts rongés de bas en haut par l’océan d’eau et de nuages. Avalés !



À bord du Marion Dufresne, et avec son équipage, les îles de la désolation n’ont plus grand-chose d’une aventure où l’on risque sa vie. Mais cela n’enlève rien à la grandeur de l’arrivée aux îles Kerguelen.



Glacier Cook, baie de la table, mont Ross, anse de l’Antarctique, canyon des sourcils noirs, Golfe du Morbihan (je me souviens m’être fait un ami là bas…). Tout ces noms nous laissent rêveurs pendant les quelques heures qui précèdent notre premier pas sur la Lune.



Les hivernants d’Amsterdam, en transit à Kerguelen, ne passeront que deux jours à terre sur les cinq jours de ravitaillement de l’île. Déjà des liens se sont créés après dix jours passés en mer.




Sur base, je retrouve deux amis, dont l’un n’est pas encore au courant de mon arrivée dans les terres australes : je lis la surprise sur son visage avant une embrassade d’une autre dimension à ma descente d’hélicoptère.

Je charge ma tête de cette nature et de ces paysages, mais aussi de ces indiens qui vivent ici. Certains nous font passer des lettres et des colis pour leurs frères d’Amsterdam. Et dire que je fais déjà parti de la tribu !



C’est dans la précipitation qu’une douce angoisse nous enlace : œil humide, rires, accolades, hélicoptère, bateau. Nous n’hivernerons pas ici, nous avons dit adieu à nos amis de Kerguelen.